Publié dans Sport

JO 2024 - A Madagascar, les mauvaises conditions de préparation des athlètes pointées du doigt

Publié le vendredi, 02 août 2024

Les Jeux olympiques battent leurs pleins à Paris. Trois athlètes sur sept ont déjà fait leur apparition dans le plus grand rendez-vous du sport planétaire. Le premier bilan tombe déjà pour Madagascar. 
Pour Jonathan Raharvel, à la sortie de la piscine de la Défense Arena, il n’a pas fait le détour pour exprimer son ressenti. « La préparation à Madagascar ne permet pas d’avoir de bonne performance. » Lui, qui était le seul athlète malagasy en lice aux J.O à s’être entraîné au pays. Malgré tout, il est satisfait de sa performance qui se trouvait à 3 secondes du champion olympique et ce avec un fossé trop grand qui le sépare avec ces podiums olympiques en termes de moyens.

Cette réaction à chaud qu’il aurait pu exprimer autrement a suscité l’indignation des facebookers. Il a même subi un « lynchage public » sur les réseaux sociaux, en conséquence. 
Pour Laura Rasoanaivo « j’ai gagné en expérience », résume-t-elle sur son aventure olympique. 
La jeune judokate malagasy Laura Rasoanaivo, championne d’Afrique dans la catégorie des moins de 70 kilos, s’est inclinée face à la Britannique Katie-Jemima Yeats-Brown, lors de sa première participation aux Jeux Olympiques à Paris mercredi 31 juillet 2024. Quatre minutes, un premier combat olympique et le sort de Laura Rasoanaivo est rapidement scellé par un premier point (Waza-ari) de son adversaire britannique.
 Quelques heures plus tard, le président du Comité olympique, Siteny Randrianasoloniaiko, a pointé du doigt les mauvaises conditions de préparation des athlètes. 
« Rappelons que pour préparer une compétition de très haut niveau tels que les Jeux olympiques, les athlètes ont besoin de soutien infrastructurel, financier, et structurel le long de leur préparation. « En sport, rêver ne suffit pas. Cela demande la mobilisation de tous les moyens », explique Toavina Ramarson, directeur de formation auprès du Comité olympique. 
A l'instar de Laura Rasoanaivo, elle a préparé les Jeux Olympiques deux ans à l’avance mais elle n’a foulé que quatre minutes le tatami aux JO avant de se faire éjecter de la compétition. 
Du haut de ses 20 ans, la judokate cristallisait l’espoir de voir une athlète du pays aller loin dans la compétition.
Pour la benjamine de la délégation malagasy, la pression était sans doute trop forte, croit savoir le président de la fédération malagasy du judo, Éric Saïd Bruno. Et de souligner au micro de la RFI, l’impensée de la préparation mentale des sportifs : « Lorsque j'observe les autres délégations avec leurs psychologues et kinésithérapeutes, c’est toute une équipe complète [mobilisée]. A Madagascar, nous ne disposons pas du tout de préparation mentale. Seulement les athlètes  en compagnie de leur coach. Cela est déjà extrêmement préjudiciable, les athlètes ne sont pas du tout confiants. »
Recueillis par E.F.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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